Ce n’est pas nouveau : nous vivons actuellement une crise environnementale mondiale pour laquelle il est urgent d’agir aujourd’hui. Chacun, à son échelle, fait de son mieux pour mettre la main à la patte. Cependant, beaucoup surfent aussi sur cette vague pour emmagasiner toujours plus de capital… Le ‘greenwashing‘ est le terme définissant la pratique commerciale qui consiste à utiliser des arguments environnementaux souvent trompeurs pour vendre des produits qui ne sont pas, la plupart du temps, si verts.
La vidéo ci-dessus, réalisée par l’agence de presse londonienne Reuters, vous explique de manière simple et concise ce qu’est la taxonomie européenne : son champs d’action, les secteurs visés, les critères,…
De manière assez large, la taxonomie est la science de la classification. Lancée par l’Union en 2018, l’idée de la taxonomie de la finance durable de l’UE est de créer une classification pour les activités économiques dites ‘vertes’. Sur base de critères environnementaux, elle permet d’identifier si les investissements financiers sont en accord avec les objectifs du Greendeal. Pas mal comme idée, non ?
Cependant il y a un ‘hic’… Les règles pour la plupart des secteurs sont entrées en vigueur en février 2022 sauf pour le gaz et l’énergie nucléaire – évidemment tout le monde n’était pas d’accord d’inscrire ces combustibles comme outils de contribution à la lutte contre le changement climatique. A ce jour, et malgré l’opposition de militants, de conseillers experts de l’UE, de certains investisseurs et pays, c’est chose faite : la Commission européenne a classé ces deux énergies fossiles comme énergies durables de la taxonomie verte de l’UE.
Mais au fait, quel est son objectif ? Atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 va demandé beaucoup d’investissements. La taxonomie est donc un levier pour pousser les investisseurs privés à investir dans les fonds ‘verts’. Évidemment celle-ci n’interdit pas de placer son argent dans des activités non qualifiées ‘vertes’ mais définit celles qui sont qualifiées de respectueuse de l’environnement – et ça limitera donc aussi le ‘greenwashing’.
Le règlement taxonomie verte repose sur 6 objectifs environnementaux : la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation au dérèglement climatique, la transition vers une économie circulaire, la lutte contre les pollutions, la protection des ressources aquatiques, la protection et la restauration de la biodiversité.
Cette nouvelle réglementation sera entièrement mise en application en 2023. En espérant qu’elle permette à l’Union européenne de bâtir une économie plus durable et plus verte dans les années à venir.